Après presque deux années de restructuration interne et un travail de l'ombre pendant de nombreux mois, nous allons pouvoir répondre à cette question qui nous revient fréquemment aux oreilles.
Et non, le Conseil national n'est pas resté inactif, ni dans sa bulle et c'est au nom de la profession que nous avons mené toutes nos réflexions et nos actions, en maintenant précieusement ce que nous sommes, une association à vocation ordinale et non un syndicat !
Car à un moment, il faudra que le paysage ostéopathique se clarifie, que les syndicats fassent leur travail de syndicat et que le R.O.F ne soit que sa raison d'être, une association à vocation ordinale. Que chacun prenne la place qui est la sienne car c'est bien de cette pluralité qu'une profession montre sa maturité.
C'est en ce sens et dans l'optique d'un fonctionnement à grande échelle qu'une restructuration a été nécessaire.
C'est tout cela et bien d'autres choses qui ont été avancées au Ministère des Solidarités et de la Santé début septembre, mais nous reviendrons sur cet entretien un peu plus loin.
Lors de l'assemblée générale d'octobre 2016, nous avions dévoilé le projet politique du Registre des Ostéopathes de France à l'horizon 2020.
Voici ses grandes lignes :
· Affirmer notre vision de l’ostéopathie en France
· Promouvoir la philosophie de l’ostéopathie
· Promouvoir la Déontologie professionnelle
· Assurer et promouvoir l’expertise judiciaire
· Lutter contre l’exercice illégal
· Porter l’avenir de l’ostéopathie et être reconnu comme l’acteur incontournable de la Profession par sa compétence, son expertise et son indépendance auprès des parties prenantes (Ministère, professionnels de Santé, patients, écoles, …)
· Représenter et encadrer la profession
· Administrer la profession
Dès lors, nous avons développé un plan d’actions stratégiques à mener avec un calendrier précis, pour se donner les moyens d’arriver à atteindre cet objectif.
2019 avait pour ambition un rendez-vous au Ministère pour présenter un projet structuré.
Finalement, ce but a été atteint dès 2017.
Notre savoir-faire AFAQ AFNOR, notre nouveau fonctionnement et une longue préparation en amont nous ont permis de présenter 2 livrets à notre interlocuteur au Ministère des Solidarités et de la Santé avec un projet défini.
Il est temps de mettre en place une Haute Autorité de l'Ostéopathie
Le R.O.F. parle depuis plusieurs années "d'un système de gouvernance" et dorénavant, il lui a donné un nom : H.A.O..
Nous avons fait le constat ces 2 dernières années de l'augmentation significative de plaintes de patients mais également de professionnels auprès du R.O.F., qui nous ont amené à reconstruire nos instances disciplinaires pour une Instance Nationale de Conciliation et de Discipline (INCD) ouverte à tous les ostéopathes, à l'exception des professionnels de santé exerçant également l'ostéopathie.
Cette INCD, dont la conciliation et la médiation vont devenir le cœur de métier est déjà au travail. Suite à une saisine, le conflit pourra avoir trouvé une issue mais si tel n'était pas le cas, chacune des parties pourrait, si elle le désire, présenter les conclusions de cette démarche aux instances judiciaires.
Les instances judiciaires, parlons-en justement !
Nous sommes la référence en matière de déontologie et c'est très régulièrement que nous répondons aux interrogations de ces dernières, que nous expliquons les textes et contraintes de notre profession, que nous rappelons les règles déontologiques minimales et que nous présentons notre Instance disciplinaire. C'est un travail en parfaite coordination qui est mené, en corrélation avec les ARS, souvent prises au dépourvudans ces cas-là.
Il est donc évident que la Profession doit se structurer et ceci en partant des textes déjà existants. Nous ne pouvons pas tout modifier en un tour de main, il nous faut transformer.
L'urgence actuelle est justement de soumettre tous les ostéopathes à une déontologie. Les professionnels de santé exerçant l'ostéopathie dépendent d'un ordre. Or, ces derniers ne peuvent s'appuyer sur des textes quant à la pratique de l'ostéopathie.
Il n'est pas possible d'appartenir à 2 ordres différents.
C'est pourquoi, la seule possibilité nous semble être la création d'une Haute Autorité de l'Ostéopathie, qui permettrait de chapoter chaque porteur du titre dans l'exercice de l'ostéopathie.
C'est ce projet qui a été présenté le 4 septembre dernier au Ministère des Solidarités et de la Santé, avec comme première urgence de créer une nomenclature spécifique pour les experts en ostéopathie.
Nous avons convoqué les compagnies d'expertise en ostéopathie pour leur exprimer ce projet et nos avancées suite à la Table ronde proposée par le Député du Vaucluse, qui souhaite également faire avancer la profession.
Maintenant, il est évident que le Paysage Ostéopathique Français, et même allons jusqu'au Paysage Ostéopathique Européen, ne change guère et que les mêmes acteurs souhaitent depuis de nombreuses années tirer la couverture à eux. Alors, notre lobbying et nos actions seront forcément contrées ou salies par des personnes avides de pouvoir.
Nous le savons mais croyons fermement que l'avenir de la profession appartient aux ostéopathes et que tous ensemble, nous pouvons réunir l'énergie suffisante pour mettre en place ce que chacun d'entre nous a toujours rêvé de voir exister.
Que cette volonté de tous soit portée au sommet, pour les ostéopathes de demain.
Si l’on est favorable à une profession indépendante et autonome, on ne peut pas laisser les mutuelles financer et édicter les règles déontologiques des ostéopathes et ce sera notre combat pour les semaines à venir, sans négliger pour autant nos actions auprès du Ministère des Sports mais également pour l'exercice accessible à tous dans les Maisons pluridisciplinaires de Santé, entre autres.
Nous sortons de l'ombre et allons maintenant vous tenir informé de toutes nos avancées, pour que vous puissiez saisir toute l'importance d'embrasser pleinement la profession et de la structurer dans tout ce qu'elle est, pour que la philosophie de Still puisse s'exprimer pleinement.
Faisons vivre la médecine ostéopathique, si chère à notre président fondateur, Robert Perronneaud-Ferré.
Alors à tous ceux qui colportent les mêmes propos depuis des années quant à la non représentativité du R.O.F., nous vous démontrons ici que vous faisiez fausse route ! N'écoutez pas et ne reprenez pas tout ce que l'on essaie de vous faire croire.
Les ordres n'ont jamais été partie prenante des commissions d'accréditation car ce n'est justement pas leur place ! Et depuis le départ, c'est la vocation ordinale du Registre qui l'empêche de faire partie de ces commissions et certainement pas certaines idées fumeuses qui peuvent circuler sur la toile.
Par contre, cette même vocation ordinale nous a ouvert les portes de notre Ministère de tutelle et nous sommes l'interlocuteur privilégié pour toutes les questions relatives à la Profession, "les syndicats devant rester à leur place".
Les syndicats sont là pour défendre les intérêts des ostéopathes, le Registre se doit maintenant de réussir la transformation qui amènera l'existence de la Profession !
Nous allons mettre en place un certain nombre de rencontres pour connaitre votre vision de notre profession pour demain.
Nos adhérents nous contactent très régulièrement, se retrouvent, pour nous apporter leur point de vue, leurs idées car une association appartient à ses adhérents et qu'il est primordial pour nous de rester à cette écoute. Chaque idée est prise en considération et débattue. En rejoignant nos rangs, vous pourrez mettre la main à la pâte de l'Ostéopathie de demain.
Ensemble portons l'avenir de l'Ostéopathie !
Le Conseil national