Le 27 janvier dernier, la communauté ostéopathique, et plus particulièrement la famille du Registre des Ostéopathes de France, a salué la mémoire de Jean PEYRIERE, parti rejoindre ses trois compagnons, fondateurs en 1981 du R. O. F.
Une nouvelle fois, nous avons pu rendre hommage à ces hommes de conviction, en reconnaissant leur indéfectible courage.
Nos sociétés ne sauraient ni progresser, ni s’anoblir, sans l'intervention singulière de ces belles personnes qui jalonnent au fil du temps, notre histoire commune, et structurent notre Société.
Parmi celles-ci, il était un homme hors du commun. Il nous a quitté, nous laissant tous orphelins : Robert Badinter.
L’irremplaçable humanisme visionnaire de cet homme d’exception a eu raison des archaïsmes sanguinaires.
Les invectives, les agressions verbales et les violences sourdes qu’il a subies partout mais au sein de l’Hémicycle en 1981, n’ont jamais brisé ni sa volonté sans bornes, ni son illuminisme.
Inflexible, volontaire, déterminé, cet homme éclairé condamnait l’octroi par la Justice de s’adjuger le droit de vie ou de mort.
Lui-même avouait qu’indubitablement, des innocents pouvaient en être victimes.
Il a défendu son texte avec Excellence,
Comme il combattait toutes les formes d’exclusion ou d’intolérance contre les communautés.
Abolir la peine de mort : ne signifie pas interdire de tuer, ni exempter du trépas...
Abolir la peine de mort : c’est rendre un droit, celui d’accorder la vie !
Cette leçon d’humanité doit nous accompagner, à travers chacune de nos réflexions et de nos décisions quotidiennes.
L’Histoire a prouvé que nos civilisations n’ont pas su, ni pu progresser sans nécessaire cohésion, richissime entraide, juste compréhension et si rayonnante tolérance mutuelle.
Nous, ostéopathes, œuvrons depuis 150 ans avec force et conviction, malgré les joutes d’incompréhensions ou d’ignorances de nos partenaires.
Et pourtant, notre engagement moral s’exhibe à travers notre savoir-être.
Nos patients fidèles et reconnaissants, saluent notre savoir-faire.
Aujourd’hui, la disparition de ces êtres chers, ô combien humanistes, doit nous rappeler que la cohésion, la compréhension réciproque, la tolérance identitaire affirmée, le partage dans la construction conjointe, restent les bases sincères d’humanité et d’avenir !
À charge à l’ostéopathie française, aux élus en charge de la Santé en France, de le comprendre, de l’entendre et de l’accepter.
C’est notre vœu le plus cher !
Christophe COUTURAUD
Ostéopathe DO MROF