Le jeudi 9 octobre 2014, conformément au calendrier établi par la DGOS avait lieu une réunion sur la finalisation du Référentiel formation. Celle-ci devait être l’aboutissement d’un long travail mis en place par le ministère dans le cadre du processus de réingénierie de la formation des ostéopathes.
Ce jeudi donc, l’Union Nationale des Professionels de Santé (UNPS) a quitté la table des négociations, après la lecture d’un communiqué, dans lequel elle s’insurge avec virulence contre le mépris, l’injustice et l’inégalité dont elle serait « victime ».
Le R.O.F., à l’instar d’autres organisations socioprofessionnelles, dénonce ce nouveau fait d’armes qui vient freiner un processus engagé depuis plus de 18 mois.
De tels agissements prouvent, si besoin était, le corporatisme des professionnels de santé et le mépris affiché à l’encontre des ostéopathes exclusifs.
Est-il nécessaire de rappeler que l’ostéopathie est un titre partagé et qu’au 1er janvier 2014, sur les 21 095 ostéopathes enregistrés dans le fichier ADELI près de la moitié pratique l’ostéopathie à titre exclusif, 7500 ostéopathes sont des masseurs-kinésithérapeutes, près de 2000 sont des médecins et environ 300 sont issus d’autres professions de santé réglementées…?
« Par ce nouveau dispositif, le gouvernement améliore la qualité et la sécurité de la prise en charge des personnes recourant à l’ostéopathie ».
Comment ne pas saluer ces textes qui garantissent un niveau de formation élevé et restent concentrés sur un seul objectif, rappelons le : la sécurité du patient. Allons le point de discorde ne serait il pas autre ?….Les Professionnels de Santé ne défendraient ils pas leur pré carré à savoir la protection de leurs filières de formation…
Le R.O.F. appelle a une reprise des travaux, en espérant que l’UNPS rejoindra la table des négociations.
Saluons la fermeté et la détermination constante du ministère. En effet d’ores et déjà une nouvelle date a été fixée pour la séance des travaux du groupe de travail pour l'ostéopathie.
Ce sera le 7 novembre à 9h 30 au Ministère de la Santé.Cette séance plénière sera précédée de deux réunions techniques en groupes restreints qui travailleront sur les dispenses (passerelles) et les drapeaux rouges:
- Le 23 octobre pour les dispenses
- Le 3 novembre pour les drapeaux rouges en présence des représentants du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR).
Dans ce contexte difficile, s’engager dans des débats relevant de la querelle de clocher avant de s’interroger sur les conséquences du départ brutal de l’UNPS, dénote un curieux sens des priorités.
Ainsi voir relayer par les responsables du SNESO et de la CNO, l’article paru sur le site du SFDO, sous la signature de l’UPO (Union pour l’Ostéopathie), appelant le R.O.F. à renoncer à exercer son recours à l’encontre de la décision de rejet de sa représentativité pourrait prêter à sourire.
La surprise est d’autant plus grande, lorsque l’on sait que l’un des membres fondateurs de l’UPO est … le R.O.F. depuis le 15 novembre 2012 ! Et que l’un des postulats de base de l’UPO est de ne parler que “d’une seule et même voix”.
L’argument selon lequel, par son action, le R.O.F. bloquerait le processus d’agrément des établissements de formation est parfaitement inefficace, dès lors que, sans qu’il soit nécessaire de chercher plus avant, c’est le Tribunal Administratif et non le Conseil d’Etat qui devra trancher, en l’absence de décision réglementaire.
Personne ne s’y trompera : l’avenir de l’ostéopathie passe par une déontologie commune et opposable à tous, que seul le R.O.F. peut proposer. Si d’autres veulent avancer leur « charte déontologique », c’est tant mieux !
Échangeons, discutons mais avançons tous dans la même direction, sans dissimuler de belles idées au fond d’un carton pendant quatre ans !
Ensemble construisons notre profession.
Ensemble portons l’avenir de l’Ostéopathie.